samedi, octobre 28, 2006

Iran: Une politique du logement qui donne un toit aux familles pauvres

Iran: Une politique du logement qui donne un toit aux familles pauvres

Source : Banque mondiale : http://web.worldbank.org

En Iran, la population urbaine est passée de 46% au milieu des années 1970 à 62% au milieu des années 1990, reflétant ainsi le taux de croissance très élevé de l'ensemble de la population. Les services de logement, y compris le financement du logement, ont été débordés par cette explosion démographique. Les centres urbains ont vu naître presque du jour au lendemain des quartiers de peuplements informels, caractérisés par une infrastructure de mauvaise qualité et des installations inadéquates. Aujourd'hui, ces quartiers abritent près d'un quart de la population.

Pour pouvoir formuler une stratégie du logement plus efficace, le Gouvernement iranien a entrepris avec la Banque mondiale l'élaboration d'un rapport de stratégie pour le secteur logement. Ce rapport a été publié en novembre 2002. Il aborde les problèmes liés à la disponibilité du terrain, le financement du logement, les incitatifs pour le secteur de la construction et la création d'emploi. Avec pour objectif d'aider les familles les plus pauvres, il encourage de nouveaux types de partenariat, et propose un nouveau système de subventions mieux à même d'assister ceux qui en ont le plus besoin.

« Ce travail en commun nous a permis d'élaborer une série de politiques de logements adaptées à l'Iran de demain », déclare Omar Razzaz, le chef d'équipe de la Banque mondiale pour la stratégie. « Le Gouvernement iranien dispose aujourd'hui d'une stratégie qui permettra de rendre complètement opérationnel le financement du logement, fournira aux familles pauvres de moyens meilleurs pour acquérir un logement légal, et proposera également une stratégie de la subvention plus effective ».

La décision du Gouvernement de redonner à la participation locale toute son importance pour améliorer l'infrastructure locale est certainement un tournant majeur. Dans la ville de Zahedan, dans le sud-est du pays, par exemple, les conseils municipaux travaillent avec les organisations de la société civile (SCO) à un programme d'élargissement des voiries qui a permis d'améliorer l'accès pour des services d'urgence, de pompiers et de santé. Les habitants ont accepté de mettre à la disposition des services municipaux environ 25% de leurs parcelles de façon à permettre l'élargissement des rues. Ceci a d'ailleurs entraîné une augmentation de la valeur des propriétés de près de 100% à certains endroits.

Bien que le Gouvernement n'ait traditionnellement contribué que 3% du budget national au titre de l'aide de l'Etat en matière de logement, les populations à faible revenu en ont rarement vu les bénéfices, même lorsqu'elles étaient qualifiées. Le système révisé de subventions a pour objet de transférer les responsabilités administratives aux autorités locales de façon à améliorer l'efficacité. De plus, le Gouvernement a profité d'une refonte majeure du secteur énergétique pour utiliser une partie de l'épargne provenant d'une réduction des subventions énergétiques pour redynamiser le nouveau système impulsé par la demande de subvention du logement.

Pour les Iraniens, les implications pourraient être très importantes : au cours de la dernière décennie, le secteur du logement a absorbé à lui seul environ 40% de l'investissement annuel total, contribuant ainsi près de 8% du PIB. En mettant en lumière le potentiel du secteur logement en matière de croissance de l'économie et de création de l'emploi, la stratégie ouvre une voie pleine de promesses pour aborder les contraintes au niveau de l'offre et de la demande sur le marché du logement, et pour satisfaire aux besoins des familles pauvres en milieu urbain.

vendredi, octobre 27, 2006

Ouverture d’un centre d’affaires iranien à Alger

Ouverture d’un centre d’affaires iranien à Alger, pour promouvoir les relations économiques entre Alger et Téhéran

par Naïma B., Le Jeune Indépendant, 3 août 2006

Pour prospecter le marché algérien et promouvoir les relations économiques entre les deux pays, un centre d’affaires iranien, «Iranian Trade Center» (ITC), a récemment ouvert ses portes à Chéraga. Le centre, rattaché à la Chambre iranienne d’industrie et de commerce, est chargé de promouvoir les relations économiques entre les deux pays, de concevoir une approche claire des opportunités d’investissement en Algérie pour les hommes d’affaires iraniens et de faire connaître le marché iranien aux investisseurs algériens.

Sous la houlette de la commission mixte algéro-iranienne, qui compte 25 groupes d’investisseurs iraniens, avec près de 1 500 personnes, une délégation d’hommes d’affaires algériens s’apprête à visiter l’Iran, le 16 septembre prochain, faisant suite à une visite similaire d’investisseurs iraniens en Algérie.

Parmi ses objectifs, le centre vise également le marché européen, à travers la position stratégique de l’Algérie, a précisé M. Abdi Mehdi, président-directeur général de l’ITC, dans une conférence de presse, tenue hier au siège du centre.

Encouragée par la visite du président Bouteflika, lors de la Foire internationale d’Alger, en 2005, au stand iranien, cette action est venue couronner la décision des Présidents des deux pays, qui s’étaient rencontrés à New York en 2000, en marge des travaux de la session de l’ONU, et qui ont décidé de donner un second souffle aux relations entre les deux pays.

Pour le P-DG de l’ITC, les relations économiques doivent être développées pour atteindre le niveau des relations politiques entre les deux pays. Concernant les opportunités de partenariat, le secteur de la PME/PMI compte parmi ceux s’offrant aux investisseurs iraniens en Algérie, selon les propos du P-DG du centre iranien.

Le montant des investissements iraniens en Algérie s’élève à 100 millions d’euros, selon toujours ce responsable qui estime, par ailleurs, que l’ouverture de ce centre permettra aux investisseurs iraniens et algériens de mieux se connaître et d’envisager de nouvelles perspectives mutuelles de développement.

N. B.

mardi, octobre 17, 2006

Opinion : Investir en Iran est de plus en plus risqué

Les réserves en devises de l’Iran dans les banques étrangères ont atteint fin juillet 52,3 milliards de dollars, soit une augmentation de 38,8% par rapport à la même période de l’année précédente, à la même date, la dette extérieure iranienne s’élevait à 18,6 milliards de dollars, soit une augmentation de 86,6% par rapport à l’année précédente…


En 1928, sans un sous dans les poches, l’Iran lança le plus grand chantier de chemin de fer du monde d’entre les deux guerres. A cette époque, la volonté et la confiance de ses dirigeants étaient si fortes que pour mener à bien ce projet, aucun emprunt étranger ne fut contracté. Les revenus pétroliers n’étant pas très significatifs à ce début de siècle, l’Iran se procura les devises nécessaires en vendant des peaux et des os de carcasses. En 1939, le Transiranien fut achevé en avance de son calendrier et coûta quelques 140 millions de dollars, ce qui représentait une somme faramineuse pour les finances du pays. L’enthousiasme généré par la réussite de ce seul projet rendit au peuple l’estime de soi [1], largement entammée durant les années de décadence du dix-neuvième siècle.

Quelques soixante-dix plus tard, le régime islamique, est crédité de plus de 52,3 mds USD de réserve et pourtant, comme un Mamouthe, n’avance pas d’un pouce dans le développement économique. Personne n’est aujourd’hui en mesure de dire ce que sera l’Iran dans dix ans, ni même cinq ans. Non seulement le régime ne fait rien pour améliorer le sort du peuple iranien, mais il n’a même pas de vision dans ce sens. Et pourtant, une vision ne coûte pas grand-chose…

Pendant les années 1980, le régime prétextait la guerre avec l’Irak pour justifier les problèmes économiques. Déjà à l’époque, les observateurs dénonçaient ce genre d’excuses, car l’Irak, tout en exportant moins de pétrole, arrivait à assurer son développement intérieur. Puis, dans les années 1990, le prétexte fut « l’après guerre » et enfin aujourd’hui, les sanctions économiques à venir.


[1] L’industrialisation de l’Iran sous les Pahlavi | Le système du travail a été saccagé avec l’arrivée de la révolution islamique. L’ouvrier iranien, qui jouissait de nombreux avantages comme le droit à une participation au bénéfice des usines, a tout perdu. Le cas des usines de textiles est parmi les plus emblématiques. L’industrie textile iranienne a été fondée par le premier monarque Pahlavi, le progressiste Reza Chah. C’étaient des usines qui demandaient peu d’entretien et il était facile de former des ouvriers en très peu de temps, de plus, Reza Chah voulait que les Iraniens s’habillent à l’occidentale et surtout qu’ils consomment des produits fabriqués en Iran.

Il lança alors des industries afin de créer un parc industriel capable d’assurer l’indépendance de l’Iran dans de nombreux domaines comme le militaire, le civil, l’alimentaires ou même la construction (fourneaux à briques, cimenteries…) car cet homme visionnaire souhaitait effacer les retards abyssaux de l’Iran et transformer un pays attardé en territoire susceptible d’accueillir les industries les plus modernes. Il a fallu construire des routes, des centrales électriques, des hauts-fourneaux, des centrales téléphoniques, des écoles, des hôpitaux…

L’industrie textile iranienne très diversifiée dans la gamme des produits fabriqués était un objet de fierté pour les Iraniens car enfin des Iraniens fabriquaient un produit pour embellir la vie d’autres iraniens. Il y avait un contenu social fort dans ces projets construits avec les revenus fiscaux et non les revenus pétroliers qui étaient proches de zéro à cette époque. Vieille de 80 ans, elle avait contribué à créer de nombreux emplois dans diverses régions de l’Iran. Elle a été volontairement poussée à faillite au profit des importations chinoises.

Echanges de l’Iran au 1er trimestre 2006-2007

Selon les douanes iraniennes, le montant total des importations de l'Iran au cours du trimestre écoulé (21 mars-21 juin 2006) a été de 9 655 MUSD, en baisse de 2,6% par rapport à la période correspondante de 2005. Les principaux fournisseurs ont été les Emirats Arabes Unis (2 213 MUSD), l'Allemagne (1 147), la Chine( 627), la France (444), la Corée (434), l'Italie (396), l'Inde (338), la Suisse (319), le Royaume Uni (270) et les Pays Bas (251).

De leur côté, les exportations non pétrolières se sont élevées à 3 378 MUSD, soit +66% qu'au cours de la même période de l'année passée. Les principaux postes d'exportation ont été les produits industrels manufacturés (41,5%), les produits pétrochimiques (34,4%), les produits agricoles (13,2%), les minerais (7,2%) et les tapis et produits artisanaux (3,7%). Toujours hors pétrole, les principaux clients de l'Iran pour cette période ont été les Emirats Arabes Unis (544 MUSD), la Chine ( 332), l'Irak (314), l'Inde (236), l'Italie (179), Singapour (152), le Japon (118), la Turquie (78), l'Arabie Saoudite (78) et l'Afghanistan (71).

Critiques de la politique économique gouvernementale

Depuis plusieurs semaines des voix s’élèvent pour critiquer la politique économique du gouvernement iranien :

C’est d’abord la lettre ouverte de 50 économistes au président Ahmadinejad dont les signataires sont pour la plupart des universitaires mais aussi d’anciens députés réformateurs et d’anciens directeurs généraux de l’Organisation du Budget et du Plan. Ces économistes s’inquiètent que, dans le contexte diplomatique actuel, la politique économique du gouvernement ne conduise à un arrêt de la croissance et à un redémarrage de l’inflation. Ils regrettent également que l’opportunité que constitue la hausse des cours du pétrole ne soit pas mise à profit et que cette précieuse ressource soit gaspillée, rendant ainsi virtuellement impossible la réalisation des objectifs du gouvernement en matière de justice sociale.

Ils critiquent notamment la nomination de personnes non qualifiées à des postes de responsabilité, l’interventionnisme du gouvernement en matière économique et sociale qui ferait fuir les investisseurs, l’augmentation excessive des importations, une politique budgétaire expansionniste, les prélèvements systématiques sur le fonds de réserve pétrolier, une politique monétaire trop accommodante –augmentation de 34% des liquidités en un an, la désorganisation d’un système bancaire rongé par les taux d’intérêt administrés, la politique salariale ainsi que le saupoudrage budgétaire irréfléchi en faveur des régions, etc.

De son côté, M. Mohammad Khoshscher, député membre de la commisssion économique du parlement, pressenti il y a un an pour le poste de ministre des finances, a critiqué les tirages sur le fonds pétrolier ainsi que les promesses non budgétées du président Ahmadinejad à l’occasion de ses déplacements en province. Selon lui, « certaines mesures adoptées au nom de la justice sociale vont en fait répandre les injustices », citant en exemple le fonds nouvellement créé en faveur des jeunes mariés dont certains vont « être rejetés en dessous de la ligne de pauvreté en raison des charges de remboursement qui viendront bientôt grever leurs salaires »..

Par ailleurs, M. Mohammad Atrianfar, éditorialiste du quotidien réformateur Shargh et proche conseiller de l’ancien président Rafsanjani, accuse le gouvernement d’avoir « cassé » le thermomètre de l’inflation et de sous estimer l’augmentation des prix qui, selon les sources officielles, ne serait que de 10,3% sur les 12 derniers mois, soit 2,7 points de moins par rapport à l’année précédente. Il souligne la contradiction du chiffre officiel d’inflation avec celui de la progression des liquidités (M2) qui, selon la Banque Centrale, ont augmenté de 34% en un an. A l’appui de sa démonstration, il égrène les produits dont les prix ont augmenté lait (15,2%), fromages (+22%) viandes et volailles (+15%), riz (+16%), haricots et lentilles (+50%), les barres d’acier pour la construction(+100%), le ciment (+22%), les loyers (+40%). Par ailleurs l’augmentation des droits de douane sur certains articles comme l’électroménager ou les téléphones portables auraient également un effet inflationniste bien que l’Association des distributeurs d’électroménager craigne surtout à long terme une résurgence de la contrebande.

Le Guide de la Révolution précise le champ et les modalités des privatisations

Presque deux ans après que le conseil de discernement -présidé par l'ancien président Rafsandjani- eût donné son interprétation des articles 43 et 44 de la constitution de la République islamique, le Guide de la Révolution a précisé sa position sur les privatisations dans une ordonnance datée du 1er juillet 2006. L'état est désormais autorisé à céder jusqu'à 80% de ses actions dans les secteurs suivants :

1/ les mines et les grandes industries à l'exception de la compagnie pétrolière nationale NIOC et des sociétés d'extraction et de production de pétrole et de gaz. Les entreprises publiques dans l'aval pétrolier et gazier (raffinage-distribution) sont en revanche privatisables.

2/ les banques publiques à l'exception de la Banque Centrale, de la Banque Melli, de la Banque Sepah et de quatre banques spécialisées (Industrie et Mines, Agriculture, Logement et Développement des Exportations).

3/ les assurances à l'exception de Bimeh Markazi-qui joue un rôle de régulateur- et de Bimeh Iran -qui détient environ 50pour cent du marché-.

4/ les compagnies de transport aérien -y compris semble-t-il Iran Air- et maritime. Il est toutefois précisé que l'Organisation de l'Aviation Civile et que l'Organisation des Ports et de la Navigation (PSO) doivent rester publiques.

5/ la génération électrique mais pas les réseaux de transport d'électricité.

6/ les postes et télécommunications à l'exception des principales infrastructures de commutation, de transmission hertzienne et des services de postaux de base.

7/ les entreprises du complexe militaro-industriel non essentielles pour la défense nationale (l'application de ce critère est laissé à la discrétion du commandant suprême des forces armées).

Le but affiché par le guide est de préparer l'économie à une adhésion de l'Iran dans l'OMC et de rendre les entreprises plus compétitives sur les marchés internationaux grâce à un renforcement du secteur privé. A cet effet, le processus des privatisations devra respecter les modalités suivantes :

1/ les cessions se feront par l'intermédiaire de la Bourse

2/ les offres de vente devront faire l'objet d'une information appropriée du public de manière à prévenir la constitution de monopoles.

3/ afin de garantir la rentabilité des sociétés privatisées, les réformes nécessaires devront être effectuées dans le domaine de l'organisation du marché et de la fixation des prix des produits.

4/ les privatisations des maisons mères et de leurs filiales devront préalablement faire l'objet d'une large expertise.

5/ afin d'améliorer la gestion et la productivité des entreprises concernées, des mesures devront être prises pour nommer des dirigeants expérimentés et compétents.

6/ les dirigeants et employés des sociétés concernées pourront acquérir jusqu'à 5pour cent des actions.

7/ le rôle de régulation et de supervision de l'état devra être redéfini.

8/ Une partie des recettes de privatisations pourra être réinvestie dans les nouvelles technologies.

Une commission comprenant des représentants des trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) ainsi que des membres du conseil de discernement devrait être prochainement formée en vue de mettre en œuvre les instructions du Guide. Pour sa part, le Gouvernement poursuit toujours son projet de céder une partie des actions des entreprises publiques aux foyers les plus défavorisés (« justice shares ».

Le Guide de la Révolution précise le champ et les modalités des privatisations

Presque deux ans après que le conseil de discernement -présidé par l'ancien président Rafsandjani- eût donné son interprétation des articles 43 et 44 de la constitution de la République islamique, le Guide de la Révolution a précisé sa position sur les privatisations dans une ordonnance datée du 1er juillet 2006. L'état est désormais autorisé à céder jusqu'à 80% de ses actions dans les secteurs suivants :

1/ les mines et les grandes industries à l'exception de la compagnie pétrolière nationale NIOC et des sociétés d'extraction et de production de pétrole et de gaz. Les entreprises publiques dans l'aval pétrolier et gazier (raffinage-distribution) sont en revanche privatisables.

2/ les banques publiques à l'exception de la Banque Centrale, de la Banque Melli, de la Banque Sepah et de quatre banques spécialisées (Industrie et Mines, Agriculture, Logement et Développement des Exportations).

3/ les assurances à l'exception de Bimeh Markazi-qui joue un rôle de régulateur- et de Bimeh Iran -qui détient environ 50pour cent du marché-.

4/ les compagnies de transport aérien -y compris semble-t-il Iran Air- et maritime. Il est toutefois précisé que l'Organisation de l'Aviation Civile et que l'Organisation des Ports et de la Navigation (PSO) doivent rester publiques.

5/ la génération électrique mais pas les réseaux de transport d'électricité.

6/ les postes et télécommunications à l'exception des principales infrastructures de commutation, de transmission hertzienne et des services de postaux de base.

7/ les entreprises du complexe militaro-industriel non essentielles pour la défense nationale (l'application de ce critère est laissé à la discrétion du commandant suprême des forces armées).

Le but affiché par le guide est de préparer l'économie à une adhésion de l'Iran dans l'OMC et de rendre les entreprises plus compétitives sur les marchés internationaux grâce à un renforcement du secteur privé. A cet effet, le processus des privatisations devra respecter les modalités suivantes :

1/ les cessions se feront par l'intermédiaire de la Bourse

2/ les offres de vente devront faire l'objet d'une information appropriée du public de manière à prévenir la constitution de monopoles.

3/ afin de garantir la rentabilité des sociétés privatisées, les réformes nécessaires devront être effectuées dans le domaine de l'organisation du marché et de la fixation des prix des produits.

4/ les privatisations des maisons mères et de leurs filiales devront préalablement faire l'objet d'une large expertise.

5/ afin d'améliorer la gestion et la productivité des entreprises concernées, des mesures devront être prises pour nommer des dirigeants expérimentés et compétents.

6/ les dirigeants et employés des sociétés concernées pourront acquérir jusqu'à 5pour cent des actions.

7/ le rôle de régulation et de supervision de l'état devra être redéfini.

8/ Une partie des recettes de privatisations pourra être réinvestie dans les nouvelles technologies.

Une commission comprenant des représentants des trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) ainsi que des membres du conseil de discernement devrait être prochainement formée en vue de mettre en œuvre les instructions du Guide. Pour sa part, le Gouvernement poursuit toujours son projet de céder une partie des actions des entreprises publiques aux foyers les plus défavorisés (« justice shares ».

Révision à la baisse des taux d’intérêt

Date de Rédaction : 21/05/2006

Le conseil de la monnaie et du crédit* a décidé le 11 mars 2006 la baisse de deux points de base des taux d'intérêt sur les emprunts pour l'année 2006-2007, les ramenant de 16 à 14%. Alors que le Gouvernement et le Parlement ne demandaient qu’une réduction du taux sur les emprunts, le Conseil a également, sur la recommandation de la Banque centrale, décidé de réduire les taux de rémunération des dépôts de la manière suivante :

 dépôts à moins d'un an : au libre choix des banques mais dans la limite d’un plafond de 16%,
 dépôts à un an : taux réduit de 13 à 12%.
 dépôts à deux et trois ans : taux revus de 17à 13%.
 dépôts à quatre ans : taux réduits de 16 à 12%.
 dépôts à cinq ans : taux abaissé de 17 à 16%

Le conseil de la monnaie et du crédit a également fixé le 4 avril à 3 points de base l'écart maximum entre les taux d'intérêt pratiqué par les banques privées et les banques publiques. En conséquence, les taux d'intérêts des crédits bancaires privés pour l'année 2006/2007 sont au maximum de 17%. De même, les taux de rémunération des dépôts seront supérieurs de 3 points aux taux pratiqués par les banques publiques.

Le parlement a adopté le 5 avril un projet de loi obligeant le gouvernement à ramener les taux d'intérêt des emprunts bancaires sous la barre des 10% d'ici la fin du 4ème plan Quinquennal (20 mars 2010). Les députés ont également inclus une clause dans le texte de la loi qui oblige le système bancaire à privilégier les projets du secteur privé pour l'octroi des crédits.

Le conseil de la monnaie et du crédit est composé :

- du Ministre de l'Economie ou son adjoint,
- du Gouverneur de la Banque Centrale,
- du Président de la MPO ou son adjoint
- de deux ministres nommés en Conseil des Ministres,
- du Ministre du Commerce
- de deux experts dans le domaine monétaire proposés par le Gouverneur de la Banque Centrale et approuvés par le Président de la République,
du Procureur général ou son adjoint
- du Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie,
- du Président de la Chambre des Coopératives,
- de deux députés du Parlement des commissions économiques et du budget nommés par leurs pairs en tant qu'observateurs.

mercredi, octobre 11, 2006

La BBC va lancer en 2008 une chaîne de télévision en farsi pour l'Iran

La BBC va lancer en 2008 une chaîne de télévision en farsi pour l'Iran


LONDRES, 10 oct 2006 (AFP) - La BBC a annoncé mardi le lancement en 2008 d'une chaîne télévisée en farsi à destination de l'Iran, qui viendra compléter ses programmes radio et internet.

Cette chaîne devrait voir le jour au début de 2008 et sera basée à Londres. Elle diffusera d'abord des programmes huit heures par jour, sept jours par semaine, de 17h00 à 01h00, horaires où l'audience en Iran est maximale.

Elle sera accessible à toute personne dans le pays disposant d'une antenne parabolique pour la réception satellitaire ou ayant accès au câble.

Le coût de l'opération, estimé à 15 millions de livres (22,2 millions d'euros) par an, sera supporté par le gouvernement britannique.

"La BBC radio perse et les services en ligne sont très respectés par les Iraniens, spécialement par les faiseurs d'opinion", a déclaré le directeur de la BBC World, Nigel Chapman.

"En Iran, nous sommes considérés comme le diffuseur international le plus objectif et en qui on a le plus confiance", a-t-il ajouté. "Mais la télévision est de plus en plus dominante dans la façon dont les Iraniens reçoivent leurs informations", a-t-il dit.

La BBC avait annoncé en octobre 2005 son intention de relancer une chaîne en arabe pour la fin 2007, la mettant en concurrence directe avec des télévisions satellitaires pan-arabes comme Al-Jazeera.

mardi, octobre 10, 2006

Opinion de Mme Sepehr : Fuite en avant du régime iranien

Fuite en avant du régime iranien
septembre 2006
Source : http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article3374

Après plus d’un quart de siècle de règne du régime islamique l’économie iranienne est aux abois. Près de seize années de réforme économique, menée par les ailes « modérée » et « réformatrice » du régime incarnées par les deux ex-présidents, Ali Akbar Hashemi Rafsanjani et Sayyed Mohammad Khatami, pour répondre aux exigences de la finance internationale et d’organisations telles le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque Mondiale, n’ont pas amélioré la situation.

Corruption et pauvreté

La corruption a submergé le régime. Nombre d’officiels se sont immensément enrichis à travers le marché noir, favorisé par le monopole étatique du commerce extérieur. D’autres sont devenus très riches en achetant à très bas prix les industries précédemment nationalisées. SelonForbes, Rafsandjani et sa famille se seraient accaparés près du quart des richesses du pays. Ce qui fait de lui l’un des hommes les plus riches du monde, mais surtout l’homme le plus puissant du pays. Les Iraniens disent souvent que leur pays est devenu une SARLRafsandjani. C’est un régime capitaliste-mafieux, qui divise l’Iran en territoires dont chacun est dirigé par une famille, les Rafsandjani ont le pétrole, la pistache, les ventes d’armes, les Jannati ont le monopole du sucre, les Pasdarans ont les marchés de cosmétiques et la drogue…

Selon un classement des avoirs mondiaux en devises et or détenus dans les banques du monde, la République islamique dispose de plus de 40 milliards de dollars, soit la moitié des avoirs des USA ce qui la situe parmi les pays les plus riches du monde. Toujours selon ce même rapport, la majorité de ces avoirs sont placés sur des comptes nominatifs à la différence de beaucoup d’autres États.

Ces chiffres sont d’autant plus notables que, dans le même temps, la dette extérieure de la République iranienne ne cesse de s’accroître. Une dette étrangère d’environ 24 milliards de dollars et un endettement courant de la Banque centrale, qui s’élève à 11 milliards de dollars, pèsent sur l’économie du pays et sur les marges de manœuvre du régime islamique.

Tandis que les pays exportateurs de pétrole, grâce à la manne tirée des exportations d’hydrocarbures à prix record, se permettent de rembourser par anticipation leurs dettes (la Russie 15 milliards de dollars ; le Mexique 7 milliards de dollars ; l’Algérie 8 milliards de dollars), le régime de Téhéran n’a pas réussi à rembourser sa dette et il s’est même surendetté. Cette dette, qui était de 12,5 milliards en 2004, est passée à 17 milliards en 2005 et s’est alourdie à 24 milliards en été 2006. L’Iran n’a pas pu profiter de l’explosion actuelle des cours du pétrole, car le régime ne vend pas le pétrole iranien au prix du marché mais en Buy-Back, entre 8 et 18 dollars le baril. Et si, selon la Centrale des informations énergétiques des États-Unis, l’Iran est le pays qui a le plus augmenté ses réserves de pétrole et de gaz durant l’année 2005, l’industrie pétrolière vieillissante nécessite des investissements importants : les besoins de l’Iran pour les investissements dans le seul secteur pétrolier sont estimés à 100 milliards de dollars.

Le chômage fait rage parmi les jeunes. En absence de statistiques fiables, beaucoup d’analystes estiment le taux de chômage à 40 %, voire plus. La population iranienne s’est accrue rapidement depuis la révolution. Aujourd’hui la moitié des 70 millions d’Iraniens ont moins de 18 ans et on estime qu’il faudrait créer un million de nouveaux emplois chaque année pour embaucher cette jeunesse. Or la croissance du PNB diminue. Le problème du chômage est particulièrement aigu parmi la jeunesse urbaine. Et les jeunes diplômés sont particulièrement sensibles à l’absence de débouchés.

Dans un récent rapport de l’ONU, on apprend que plus de 550 000 enfants en Iran vivent avec moins de 1 dollar/jour. Ce même rapport fait état de 35,5 % de la population qui vivent avec moins de 2 dollars/jour alors que les cours du pétrole ont triplé depuis deux ans.

Officiellement, ce régime est une république dotée d’un « Parlement », de partis d’opposition et mêmes de « réformateurs », mais dans les faits il demeure un régime totalitaire idéologique sectaire que l’on ne peut même pas qualifier de « dictature » tant le pouvoirs des clans est immense et la mainmise des règles religieuses sectaires sur la vie de l’individu iranien est omniprésente.

Par ailleurs, il s’agit d’un régime capitaliste-mafieux qui divise l’Iran en territoires dont chacun est dirigé par une famille, lesRafsandjani ont le pétrole, la pistache, les ventes d’armes, les Jannati ont le monopole du sucre, les Pasdarans ont les marchés de cosmétiques et la drogue.

Coup d’État rampant ?

C’est dans ce contexte politique et économique que la population iranienne fut appelée à participer à la farce que le régime islamique appelle « élection présidentielle ». Le terme « élection » paraît inapproprié dans la mesure où les candidats aux présidentielles sont sélectionnés d’avance par un conseil qui émet un avis sur le niveau de leurs compétences et de leurs vertus religieuses. Pour la première fois à la suite des contradictions et tensions des fractions adverses du régime la mascarade électorale de 2005 a dû se dérouler en deux actes.

Des plus de 1000 candidats éventuels seuls cinq ne furent pas rejetés comme inaptes par le Conseil des Gardiens, qui est un chien de garde de la constitution islamique. Les cinq candidats sélectionnés furent : Moïn, alors Ministre de la culture (candidat des réformateurs) ; l’ancien présidentRafsandjani , l’homme fort du régime ; Karoubi, alors président du Parlement islamique ; Ahmadinejad, le maire de Téhéran, un inconnu du public et hors de la scène politique ; et le cinquième n’avait pas de passé connu. Le premier tour a créé une surprise : avec 6,5 millions voix l’inconnu Ahmadinejad arriva en tête, devançant le tout-puissantRafsandjani.

Au deuxième tour seulement 29 millions ont voté sur 47 millions d’inscrits ; Ahmadinejad a eu 17,5 millions de voix. Il était évident que le vote pour Ahmadinejad signifiait avant tout un très grand « non » à Rafsanjani, en tant qu’homme qui incarne le régime depuis le début. Chaque fois qu’on donne au peuple une chance de s’exprimer, il saisit l’occasion et l’emploie comme un plébiscite pour exprimer le rejet du régime.

Mais un autre élément nouveau fait surface dans cette élection : le rôle des Gardiens de la Révolution. Le régime avait mis tout appareil d’État et toute sa machine de propagande pour promouvoir Ahmadinejad. Face à l’échec total de la dite « réforme » dans les domaines économique et politique, il a tourné vers une nouvelle stratégie. Sur le plan économique, un libéralisme pur, sur le plan politique interne une répression absolue — un « modèle chinois » islamique !

Il y a quelque années, une traduction du célèbre livre de Samuel Huttington, « Le Conflit des civilisations et la réforme de l’ordre mondial », est parue à Téhéran. L’éditeur reçut une commande de mille exemplaires, la moitié du tirage. Le distributeur se souvient : « On se demandait qui avait commandé une telle quantité. On eut la réponse quand on vit arriver un camion militaire appartenant au Corps des Gardes Révolutionnaires Islamiques (CGRI), qui emporta les livres ». Yahya Safavi faisait partie des officiers qui reçurent un exemplaire du livre ; aujourd’hui il est général, commandant en chef des Gardes. Un autre exemplaire parvint à Mahmoud Ahmadinejad, un ex-officier de réserve des Gardes, aujourd’hui président de la République Islamique d’Iran.

Tout au long des dernières années, le pouvoir a glissé, par divers moyens, entre les mains des Gardes. Un ancien officier du CGRI, Ibrahim Asghazadeh, a lui-même dit que la nouvelle élite militaro-politique avait fomenté un coup d’État « rampant ». Pendant que l’ex-président Mohamed Khatami parcourait le monde, cherchant à impressionner le public occidental par des citations de Hobbes et de Hegel, les Gardes ont construit un impressionnant réseau populaire à travers l’Iran et créé deux organisations politiques qui ont pignon sur rue : les Usulagaran, ou fondamentalistes, et les Isargaran, ceux qui se sacrifient, chacune attirant à elle les jeunes générations d’officiers, de fonctionnaires, d’entrepreneurs et d’intellectuels.

En 2003, le réseau s’est emparé du conseil municipal de Téhéran et a nommé Ahmadinejad au poste de maire. Deux ans plus tard, ce dernier émergeait comme le candidat présidentiel des Gardes, battant l’ex-président Rafsanjani, un des hommes les plus riches de planète et qui représentait la vieille garde des mollahs en voie de disparition.

Qui est Ahmadinejad ?

Né en 1956, Mahmoud Ahmadinejad a grandi dans la rudesse des quartiers pauvre du sud de Téhéran. En 1975 en vue de devenir ingénieur il entre à l’université.

Pendant la révolution iranienne Ahmadinejad est devenu un dirigeant de l’Association des étudiants islamiques, un organisme intégriste islamique ultra-conservateur. Il aurait joué ensuite un rôle dans la prise de l’ambassade des États-Unis à Téhéran en novembre 1979. Durant la répression des universités en 1980, que Khomeiny avait baptisée « la révolution culturelle islamique », Ahmadinejad et son organisation ont joué un rôle crucial dans les purges des enseignants et des étudiants dissidents, dont beaucoup ont été arrêtés puis exécutés. Les universités sont restées fermées pendant trois ans et Ahmadinejad a rejoint les Gardiens de la révolution.

Au début des années 1980, Ahmadinejad a travaillé dans la « sécurité interne » des Gardiens de la révolution en s’y taillant une réputation d’interrogateur et de tortionnaire cruel. Il a été quelque temps un bourreau de la funeste prisons d’Evin, où il a participé aux exécutions de milliers de prisonniers politiques dans les massacres des années 1980. En 1981, il rejoint les brigades du terrible procureur-exécuteur Lajevardi, qui opèrent depuis la prison d’Evin où, chaque nuit, elles exécutent des centaines de prisonniers. Il fut alors surnommé « l’acheveur » : celui qui tire la dernière balle à ceux qui agonisent.

Impliqué dans les opérations terroristes du régime à l’étranger, il a été le cerveau d’une série d’assassinat au Moyen-Orient et en Europe, notamment du dirigeant kurde Ghassemlou, assassiné dans un appartement à Vienne en Autriche en juillet 1989.

Après avoir servi quelques années comme gouverneur des villes de Makou et de Khoy en 1993, il a été nommé par le ministre de la culture et de l’orientation islamique, comme son conseiller culturel. Quelques mois plus tard, il était nommé gouverneur général de la province d’Ardebil. En 1997, le gouvernement fraîchement installé de Khatami a enlevé Ahmadinejad de son poste et il est retourné à l’université, mais sa principale activité était d’organiser Ansar-e-Hezbollah, une milice islamiste ultra violente.

A son arrivée à la mairie de Téhéran en avril 2003, Ahmadinejad s’est attelé à bâtir un réseau puissant d’intégristes, Abadgaran-e Iran-e Eslami (littéralement ceux qui développent un Iran islamique). Travaillant étroitement avec les Gardiens de la révolution, Abadgaran a réussi à gagner les élections municipales de 2003 et législatives de 2004. Abadgaran se décrit comme un groupe de jeunes néo-intégriste islamique qui veut raviver les idéaux et la politique du fondateur du régime, l’ayatollah Khomeiny. C’est un des multiple groupes ultra conservateur mis sur pied sur ordre du guide suprême, l’ayatollah Khamenei pour battre la faction du président sortant Khatami après les élections législatives de février 2000.

Le bilan d’Ahmadinejad est typique de celui des hommes choisis par l’entourage de Khameneï pour donner un nouveau visage à l’identité ultra de l’élite religieuse. Mais la façade est mince. Et le despotisme apparent…

Ahmadinejad est le premier candidat non-mollah à devenir président depuis 1981. Ses origines modestes et son discours démagogique et populiste lui ont gagné, au moins pendant l’élection présidentielle, la confiance d’une partie de la population, tout particulièrement parmi les pauvres gens qui se sentaient délaissés par des chefs religieux corrompus. Mais l’Iran se trouve au bord d’une crise sociale très profonde. Après plus de vingt sept ans de règne des mollahs, les masses ont accumulé beaucoup de colère et de frustration. Les mouvements de la jeunesse et les divisions ouvertes au sein du régime sont les signes clairs d’une crise qui monte.

* Publié dans "Inprecor" n° 520 de septembre-octobre 2006.

* Houshang Sepehr est un militant marxiste révolutionnaire iranien exilé. Il anime la revue "En Défense du marxisme" publiée en persan et le Comité de solidarité avec les travailleurs en Iran.

lundi, octobre 09, 2006

Dépôt des candidatures pour l'élection de l'Assemblée des experts

Iran: dépôt des candidatures pour l'élection de l'Assemblée des experts

Agence France-Presse

TEHERAN


Le dépôt des candidatures pour l'élection de l'Assemblée des experts, qui se tiendra le 15 décembre en même temps que les élections municipales, a commencé sur fond de confrontation entre modérés et conservateurs.

Depuis jeudi, quelque 88 candidats potentiels se sont inscrits sur les listes. La clôture des candidature est prévue le 11 octobre.

Pour les élections municipales, l'enregistrement des candidature doit commencer le 16 octobre jusqu'au 22 octobre.







L'Assemblée des experts est dominée par les religieux conservateurs mais les ultraconservateurs, regroupés autour de l'ayatollah Mohammad Taghi Mesbah Yazdi, souhaitent en prendre le contrôle.

Elle compte 86 membres, élus au scrutin uninominal direct tous les huit ans. Chaque candidat ne peut se présenter que dans l'une des 30 provinces que compte le pays.

Ses membres sont chargés de superviser l'activité du guide suprême, la plus haute autorité de l'Etat, actuellement l'ayatollah Ali Khamenei, de le démettre s'il ne peut remplir ses fonctions et de désigner son successeur en cas de décès.

Les candidats à l'assemblée doivent être des experts en Fiqh (jurisprudence islamique) et leur candidature est soumise à l'approbation du Conseil des gardiens de la Révolution.

Cet organe, dominé par les ultraconservateurs, reçoit la liste des candidatures du ministère de l'Intérieur, et a trente jours pour décider celles qu'il accepte ou refuse.

Pour la première fois, le ministère de l'Intérieur n'a pas autorisé les journalistes à couvrir le dépôt des candidatures, en affirmant que cela n'a "pas de justification légale", a rapporté l'agence officielle Irna.

Selon le communiqué du ministère, certains candidats pourraient ne pas avoir envie que leur nom apparaisse dans les médias et la présence des médias au ministère de l'Intérieur défavorise les candidats qui s'inscrivent en province.

De nombreux partis politiques et personnalités modérées ont protesté contre la décision du ministère.

Akbar Hachémi Rafsandjani, un conservateur pragmatique, et Mohammad Taghi Mesbah Yazdi, qui mènera les ultraconservateurs, seront les deux principales personnalités de cette élection. Ce dernier s'est inscrit dimanche.

Le pragmatique et ancien négociateur du nucléaire Hassan Rohani, ainsi que le religieux en charge du sermon de la prière du vendredi à Téhéran, Ahmad Khatami, sont aussi candidats, selon l'agence Irna.