samedi, mai 06, 2017

Iran/développement de l'aéroport de Téhéran: Bouygues jette temporairement l'éponge

Le géant de la construction Bouygues, qui avait signé début 2016 au côté du gestionnaire des aéroports de Paris, ADP, un protocole d'accord pour développer l'aéroport de Téhéran en Iran, a temporairement jeté l'éponge, a indiqué Bouygues vendredi.

"Le protocole d'accord que nous avions signé à l'occasion de la visite du président iranien Hassan Rohani à Paris, en janvier 2016, pour construire et exploiter un terminal supplémentaire de l'aéroport de Téhéran a été annulé", a dit à l'AFP un porte-parole de Bouygues, confirmant une information de La lettre de l'expansion.

"Mais des discussions se poursuivent avec les autorités iraniennes", a-t-il toutefois ajouté.

Candidats ensemble depuis des années, Bouygues Construction et ADP ont rencontré des difficultés pour assurer le financement de ce vaste projet en raison de l'embargo économique en vigueur contre l'Iran, selon une source proche du dossier. Les banques américaines, en particulier, se montrent très réticentes à apporter leur concours.

En février dernier, Groupe ADP avait déjà annoncé avoir renoncé à participer à cet appel d'offres, tout en indiquant "porter auprès du gouvernement iranien" des projets de sa filiale ADP ingénierie.

De son côté le groupe Vinci, qui avait lui aussi signé en janvier 2016 un protocole d'entente pour développer les aéroports de Mashhad et d'Ispahan, a conclu un accord avec Téhéran sur les termes du premier projet, mais est "toujours en pleines discussions" pour le deuxième, a indiqué une porte-parole à l'AFP.

"Mais il n'y a pas eu d'avancées concrètes, encore moins opérationnelles", a-t-elle ajouté.

Une partie des sanctions économiques imposées à l'Iran a été levée depuis mi-janvier 2016, en vertu de l'accord conclu en juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien avec les grandes puissances, dont les Etats-Unis.

Cela a notamment permis une reprise des exportations iraniennes de brut et une accélération des échanges commerciaux avec l'UE.

Mais le mois dernier, les Etats-Unis ont imposé une amende de 1,2 milliard de dollars au géant chinois des télécommunications ZTE pour avoir violé l'embargo contre l'Iran et la Corée du Nord, promettant une sévérité accrue contre les entreprises étrangères.

En 2014, la banque française BNP Paribas avait accepté de verser près de 9 milliards de dollars d'amende pour des transactions illicites notamment en Iran.

Source : AFP

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